An Drouizig Difazier 2007/Handelv an Diskar-Amzer
La nouvelle version du correcteur orthographique et syntaxique de langue bretonne An Drouizig Difazier 2007/HDA, pour Microsoft Office 2000/2002/XP/2003/2007, est aujourd'hui disponible.
Le correcteur orthographique reconnaît à présent 1.500.000 formes du breton unifié, soit une base de 60.000 mots principaux. Rappelons-le, un moteur de césure automatique qui permet le découpage assisté des mots en fin de ligne, est aussi géré par le programme depuis plusieurs versions.
La principale innovation de cette nouvelle version est le support de la suite bureautique Microsoft Office 2007 et l'incorporation officielle de notre analyseur syntaxique et grammatical en son sein. La nouvelle mouture du correcteur est ainsi compatible avec les dernières interfaces de Microsoft Office.
L'analyseur syntaxique, qui exploite un dictionnaire typé de 27.500 entrées, a pour première finalité la détection des erreurs de syntaxe élémentaires, principalement les fautes de mutation. Il détecte également la présence d'un mauvais article ou pronom, d'un genre ou d'un nombre incorrect. Le traitement de texte Microsoft Word avec le plugin ADD 2007/HDA soulignera donc en rouge les coquilles et autres erreurs d'orthographe bretonne et, fonctionnalité nouvelle, soulignera dorénavant en vert certaines erreurs de syntaxe.
La majorité des règles de mutation sont prises en compte par le logiciel, les références suivies étant « Grammaire bretonne » de Roparz Hemon, « Yezhadur Bras Ar Brezhoneg » de Fañch Kervella et « Yezhadur Ar Brezhoneg a-vremañ » de Francis Favereau.
Quelques règles ne sont toutefois pas traitées comme (liste non exhaustive) la mutation de «mad/man » avec le verbe « ober », la mutation de « piv » ou du nom après « Ki » et « Ti » (dans « Ti biv ? Ti Gergelenn », cf. Kervella), ou la mutation du nom servant de qualificatif (comme dans « Tud Vreizh » ou « An delenn goad »)
Par ailleurs, l'absence de traitement pour les cas d'ambiguïté syntaxique, dont le nombre est évidemment non négligeable pour une langue vivante telle que le breton, demeure un obstacle sérieux avant d'en faire un outil infaillible. La majorité des cas d'ambiguïté ne pourront pas être résolus sans une prise en compte poussée du contexte et de la sémantique, ce qui n'est ni prévu, ni décemment envisageable à l'échelle d'un projet comme « An Drouizig ».
Ainsi le correcteur pourra rester muet en présence de certaines formes incorrectes. Parmi les raisons invoquées : de nombreux noms ont un genre mixte en breton, ou une forme mutée peut correspondre à la base d'un autre mot (du/tu, don/ton, koazh/c'hoazh, koar/goar/c'hoar...).
La principale lacune restera indubitablement le traitement du cas « e + nom » qui peut entraîner une mutation par adoucissement si « e » est le pronom possessif « son/sa/ses », ou pas de mutation, dans le cas de la préposition « en/dans ». Après réflexion, il apparaît qu'il n'y a malheureusement pas de solution simple de distinguer la bonne règle de mutation à appliquer. Pas de solution fiable, ne faisant pas intervenir une prise en charge du contexte et de la sémantique.
En revanche tous les cas d'exception répertoriés (ar plac'h, an tadoù gwirion, ur gavotenn, ur revr vras...) sont bien traités par le correcteur. De surcroît, des tests poussés du correcteur syntaxique, effectués au cours de l'année 2007, par une petite équipe de quatre personnes, attestent qu'il permet déjà sous sa forme actuelle la détection de nombreuses erreurs. Des tests concluants donc, effectués sur plusieurs milliers de pages d'un bon niveau de breton, qui confirment sa grande utilité pour les apprenants, en particulier, mais pas exclusivement
Korvigelloù an Drouizig