Evezhiadennoù diwar-benn troidigezh SPIP (e galleg)

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drouizig
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Evezhiadennoù diwar-benn troidigezh SPIP (e galleg)

Message par drouizig »

[a-berzh Malo Morvan, miz Here 2005]

Bonjour. J'ai repris la traduction de SPIP en breton qui avait été faite, donc je dois expliquer plusieurs trucs sur le breton.

Si les querelles de clocher des bretons vous gonflent, passez tout de suite à la proposition, aux 4 derniers paragraphe.

D'abord, il faut savoir que le passe-temps favori des bretons militants est de militer, non pas pour un truc qui fait avancer la cause culturelle bretonne, mais contre d'autres militants, pour des querelles de clochers. Il y a donc, dans la manière d'écrire le breton, des différences, qui recouvrent des "aspects idéologiques" :

- différences de vocabulaire : s'y opposent les partisans d'un "breton populaire" et ceux d'un "néobreton". Les partisans du "breton populaire", en s'appelant à peu près comme ça, suggèrent que les autres, ne sont pas populaires, évidemment, ce qui est très discutable car la majorité des gens de moins de 65 ans comprend les termes qualifiés de "néobretons". Les premiers déclarent refuser les "néologismes", mais ils en restreignent la définition aux seuls "néologismes issus de mots non-français". Eux aussi créent donc des néologismes, mais à partir du français, et il ne faut pas leur dire que c'en est, sinon ils se fâchent. Les seconds sont accrocs à la novlangue, mais pour garder un breton "pur", ils n'empruntent qu'aux langues voisines (gallois, gaélique, ?). Leur jargon est souvent incompréhensible, à part pour les seuls initiés qui créent les mots. Entre les deux, il y a la majorité des bretons, qui emploient quelques mots dérivés du français, d'autres dérivés des langues cousines, selon lesquels sont plus répandus et donc plus compréhensibles par le plus grand nombre. C'est ce que j'ai essayé de faire. Le breton de cette traduction n'est ni élitiste ni un français avec des "k" à la place des "qu", des "s" à la place des "ce", etc. (c'est un peu ce à quoi ressemble le vocabulaire de ceux qui se disent "breton populaire", dans mon cas j'éspère que le breton populaire est autre chose que ça?)

- différences de graphies : c'est assez difficile à retranscrire en français, ce sont les querelles d'orthographes. Pour doner une idée claire, prenez le verbe "voir" en breton, certains, selon leur clan, l'écriront "gwelet", d'autres "gweled", d'autres "goueled", d'autres "gwèl't", etc? Les graphies qui s'opposent : Il y a le peurunvan (completement unifié), qui est une tentative pour surpasser les différences de prononciation de chaque région (voir plus loin), élaborée après la seconde guerre mondiale par des intellectuels, c'est aujourd'hui la plus répandue (~95% de la publication, enseignement, ?). Elle a pour principal défaut que l'on ne prononce pas exactement ce qui est écrit, comme dans toutes les langues (vous prononcez le "e" final des mots en français ? et "eau", vous le prononcez eu-a-u ?), ce qui gêne certains, qui ont donc élaboré d'autres graphies (skolveuriek, falc'hunek, et aurtes noms apocryphes?) il y a même, à la manière idiolectes, des "idiographies" ! Les principaux inconvénients de ces graphies sont leur faible usage, leurs disparités, et surtout le fait que, encore que l'on puisse admettre que des symboles puissent retransmettre la manière de parler (ce que certains en sciences du langage, en constatant l'échec de la phonétique, récusent), ils ne retransmettraient que la manière de parler du coin de celui qui écrit ! Car, nous arrivons au troisième point?

- différences régionales ! La Bretagne est divisée en neuf pays, mais plein de sous pays, chacun ayant un dialecte un peu différent des autres, la principale différence résidant dans les manières de prononcer. Exemple : dans le pays vannetais, ce que les autres pronocent "két" ou "ké" ou "keut" (malgré les différences on va regrouper tout ça), là bas on le prononce "tcheut" ! Il y en a plein d'autres comme ça. Si la graphie peurunvan permet à peu près de passer outre ce genre de choses (chacun, n'importe de quel 1coin il est, prononce à sa manière ce qui est écrit pareil pour tous), les autres orthographes sont soit limitées au coin de celui qui écrit, soit réservées à celui qui connait toutes les subtilités des manières de prononcer de toute la bretagne, soit c'est difficile à lire pour les autres. C'est pourquoi j'ai fait la traduction, comme (presque) tout le monde maintenant, en peurunvan.

Il y a d'autres points de discordes (dans le cadre des "universitaires", entre ceux de Rennes et ceux de Brest, ?), mais ce sont les principaux.

La traduction qui est proposée a donc les caractéristiques suivantes : elle est écrite en peurunvan, et contient des néologismes (mais tous les mots ne sont-ils pas des néologismes ?), certains venant du français, et d'autres d'ailleurs. Le but est qu'elle soit compréhensible par le plus grand nombre. Je me suis inspiré du travail du site www.drouizig.org qui traduit déja depuis belle lurette des programmes en breton dans cette optique-là. Il a fallu élaborer du vocabulaire infomatique en breton, sinon on ne parle pas d'informatique en breton : le groupe Preder s'en est chargé, et les mots qu'ils ont forgés sont maintenant ceux qu'on utilise. Et à chaque fois qu'on le peut, on essaie de réutiliser des mots courants en les imagant, plutôt que de créer des néologismes (au total, il y a peut-être une diziane de mots entièrement nouveaux à apprendre pour quelqu'un qui utiliserait SPIP sans avoir jamais utilisé d'autre programme traduit en breton; et aucun s'il utilise déja des programmes en breton).

Outre les raisons que j'ai énoncées concernant mon choix, il faudrait ajouter que, le peurunvan étant la langue de l'enseignement, tous les jeunes et les apprenants l'utilisent. Les jeunes sont ceux qui utilisent le plus internet (du moins pour faire des sites, etc?), et les apprenants ont déja assez de difficultés à comprendre ce qu'ils lisent, si en plus ils ne reconnaissent pas les quelques mots qu'ils connaissent car ils sont écrits autrement, ça devient dur? De plus, les partisans d'un autre breton, du fait de leur âge avancé, manient mal l'outil internet, et ils ne s'expriment qu'entre eux car sinon, personne ne les lit (bon allez, là j'éxagère? il y en a des biens aussi?).

Certains ne seront sûrement pas content de ce parti-pris. Ca se défend tout à fait, je n'ai jamais dit que le peurunvan et les mots utilisés partout en informatique étaient parfaits, mais ils ont le mérite d'être compréhensibles par tous. Si quelqu'un veut faire une autre traduction, libre à lui. Voici ce que je propose :

- si c'est pour tout réécrire dans une aurte graphie ou avec un autre vocabulaire, on crée (au moins) deux traductions en breton, et l'usage fera le reste, comme ça s'est fait sur Wikipédia (depuis que le "peurunvan-néologimses mixtes" cohabite avec "la graphie localisée-néologismes issus du français", la majorité des articles étant écrits et lus en peurunvan, l'autre conception s'est trouvée marginalisée), la mienne s'appelant par exemple "brezhoneg peurunvan", et l'autre, selon l'autre traducteur "brezoneg popl", "falc'hunek", ?

- si c'est pour des corrections ponctuelles (un truc que j'ai mal traduit (notamment "syndication", avec lequel j'ai du mal), une faute d'orthographe peurunvan, une faute de mutation, un truc pas clair, un mot technique là où il n'y a pas besoin, ?), par quelqu'un de la même chapelle, on corrige directement sur la traduction qui existe déja.

Le but de ce genre de proposition étant que chacun puisse s'exprimer : que la majorité des utilisateurs ne soit pas parasité par un minoritaire qui aurait tout changé car il n'y avait qu'une traduction, et qu'un minoritaire puisse quand-même s'exprimer sur sa propre traduction, pour que la quinzaine de personnes qui veut rester dans son coin puisse le faire sans empêcher les autres d'échanger ensembles plus largement. Il faut donc demander à l'ami insatisfait quelle est sa position, et voir pour créer un autre fichier de langue, ou modifier celui-là.

Cordialement,
Malo Morvan
Giulia
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Message par Giulia »

:lol:
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